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Açores - Bretagne

Categorie voyage La navigation

Quand partir pour le dernier tronçon qui nous mènera en Bretagne nord ? Nous vérifions 2 fois par jour la météo et discutons par email avec Daniel l’oncle de Marine sur Méléos. Comme les dépressions se succèdent un peu plus au nord et les prévisions sont plutôt instables, nous hésitons...
En attendant voici quelques photos de Terceira.

Angra Eglise Angra Fenêtre Angra Place Angra Rue

Taureau 1 Taureau 2 Taureau 3 Taureau 4

Le papa de Loïc est arrivé à bon port (c'est le cas de le dire !).
Les capitaines discutent et discutent de météo, dépressions, orthodromie (route la plus directe sur une sphère)...
Les courses de frais sont faites.
Nous profitons encore des derniers moments à partager en compagnie de Méléos. Plus de prochain rendez-vous au mouillage, après cette dernière navigation ce ne sera plus pareil, ce sera la fin de notre aventure sur l'eau...

Les enfants Au resto Vue d'Angra Les capitaines

Finalement il semble qu’en partant le 20 nous profiterons de la queue d’une dépression D1 et devrions éviter celle qui suit D2. Nous partons donc d’Angra do Heroismo sur l’île Terceira avec Méléos. Eolianne partira de Praia le lendemain ainsi que Rock Racer d’Horta.

Cette fois c'est l'heure des adieux avec Méléos. Même Lucie et Eléa alias Dupond et Dupont doivent se séparer !



Les adieux Les Dupondt Méléos part

Puis c'est à notre tour de larguer les amarres, et hisser les voiles. Lucie nous prépare un gâteau pour le goûter.

Hisser GV Après-m Le gateau

Le premier jour est plutôt tranquille. Nous naviguons à nouveau avec Méléos en visu. Nous reprenons les habitudes de charades, chansons et transfert d'infos météo avec eux.
Les nuits, avec notre nouveau co-équipier, sont ré-organisées de la manière suivante :

Jean-Pierre n'est pas sensible au mal de mer et s'adapte très vite à notre organisation.

Jeu de cartes 1 Le carré Douche Jeu de cartes 2

Rapidement la mer devient plus agitée et le vent un peu plus fort.
Dans cette partie de l’Atlantique nord, le jeu consiste à passer au sud des dépressions mais pas trop dedans afin de profiter du vent portant et de ne pas trop se faire secouer. Nous allons donc tout au long de cette traversée de 1270 MN alterner les périodes de vent un peu plus fort et de pétole (sans vent).
La température de la mer et ambiante diminuent nettement. Il faut mettre la veste et la salopette... même le jour !
Nous apprécions les apparitions de ciel bleu !!!

Quart des filles Pas très chaud La vaisselle Enfin du bleu

Nous "perdons" la communication avec Méléos puisque nos route s'éloignent.
Nous passons la première dépression correctement en se déroutant un peu vers l’est (même si l'estomac de Maël n'a pas bien supporté), suivent ensuite 24 heures sans vent, nous avançons donc au moteur.

Le 2ème et 3ème dépressions se sont jointes et de nouveau nous essayons de ne pas les prendre trop de front, nous nous faisons quand même secouer, les vagues étant de 3 à 4 mètres et les rafales montant jusqu’à 45 Nds.
Cette fois c'est l'estomac de Lucie qui porte des réclamations !
Bon le côté positif est que cela nous permet d’avancer rapidement ! Avec 2 ris dans la grand voile et la trinquette nous filons à 8-9 nœuds et les surfs atteignent 10-12 nœuds.

Le capitaine peaufine son look de blondinet !
Les journées sont grises et froides mais le moral est bon. Nous passons juste un peu plus de temps à l'intérieur.
Nous avons eu la chance d'apercevoir des baleines à deux reprises. Nous avons entendu un souffle tout près du bateau et, une autre fois, vu un dos de baleine au loin. C'est toujours impressionnant !

Le p'tit déj Le capitaine C'est agité Diner

Après encore une période de calme nous évitons une 4ème dépression qui nous passe largement au sud et bénéficions d’un vent de nord ouest qui nous emmène au travers vers le rail d'Ouessant.
Lors d'un de mes quarts, vers 7h, le soleil est levé, je me rends compte que le pilote automatique ne tient plus la barre... Je prends en main la barre jusqu'à ce que Loïc se lève (1h30 plus tard).
Loïc dégage le coffre où est installé le vérin. Nous sortons les amarres, les bidons d'eau de gasoil... Le cockpit est rempli. Loïc se prend une vague sur la tête, eh oui, la mer est toujours bien agitée !
Après plusieurs vérifications (et un petit vomi pour Loïc car trifouiller dans les coffres avec de belles vagues ça n'a rien évident !), nous finissons par comprendre que le problème n’est pas vraiment du pilote mais plutôt électrique, en effet plusieurs instruments dont le GPS du bateau ne donnent plus de signal.

Nous nous résignons donc et continuons à nous relayer pour barrer.
Il faut ré-organiser les quarts. Toutes les 2 heures durant la nuit, nous les 3 adultes, nous nous relayons à la barre (heureusement que Jean-Pierre est là !). Puis c'est relache pendant 4h puis ça recommence.
Louise, Maël et Lucie accompagnent le barreur à tour de rôle, allongés dans le cockpit, afin de pouvoir donner à manger ou à boire au barreur, mais surtout pour réveiller le suivant car on ne peut pas en aucun cas lacher la barre.
C'est intense mais cela se passe plutôt bien.

La cuisine est basique.
Les dauphins viennent de temps en temps nager autour du bateau c'est toujours un agréable moment !
C’est plaisant de barrer vent de travers ou au largue la nuit en suivant le cap aux étoiles lorsqu'il n'y pas de nuages et que le vent n'est pas trop fort.

Pb de pilote Dauphins Louise barre Quart de Lucie

Le passage du Rail de Ouessan se passe bien, mais c’est vrai que sans AIS il est difficile d’évaluer les distances et les vitesses des gros cargos.
Deux d’entre eux passent assez près, nous nous appuyons au moteur afin d’être sûrs de leur passer devant.

Cargo Carré A la barre Dernier quart

Categorie voyage Arrivée à St Cast

Nous voyons enfin la terre !!! Nous longeons donc le nord de la Bretagne jusqu’à arriver au petit matin au nord de la baie de St Brieuc. Dernier lever de soleil en mer.
Nous reconnaissons le Cap Fréhel avec son phare puis le fort La Latte. La vue est splendide.
Comme dit Louise : "D'habitude quand on vient à Plévenon, le jeu est à qui voit la mer en premier. Cette fois ça a été qui voit la terre en premier !"
Tout l'équipage est content et excité.

Lever de soleil Fréhel Contents Fort La Latte


La digue du port de St Cast est en vue. Le gennaker qui nous a aidé à terminer les derniers miles est roulé. Nous mettons le moteur.
Tout à coup d la fumée sort du compartiment moteur et celui-ci s'arrête soudainement. Nous repartons rapidement vers le large sous grand voile afin d'éviter les cailloux.
Loïc ouvre la descente et inspecte le moteur. Il semble que le petit réservoir de liquide de refroidissement s'est ouvert et le liquide s'est répandu sur le moteur chaud.
Nous refaissons donc le plein et le moteur redémarre. Maël prépare l’ancre au cas où.
Sur la digue Joëlle... et Yann (qui a pris une journée de congé pour venir) nous font de grands signes !
La grand voile est affalée. Nous amorçons le virage pour entrer du port et suivre le zodiac de la capitainerie.
Après le virage, nous distinguons des panneaux colorés brandis en l'air et avons la bonne surprise de reconnaître Véro, Rémi, Guillaume, Arnaud et Manon qui sont eux aussi venus pour nous accueillir !!! Sympa comme tout surtout que notre arrivée ne pouvait pas être précisement programmée...

C'est ainsi qu'après 10 jours de navigation un peu rude nous accostons au ponton avec un comité d'accueil surprise !
En plus, Joëlle avait prévu champagne, cake salé et petits gâteaux !!! (même si nous pensions arriver en soirée...)
Le soir, chez Jean-Pierre et Joëlle, elle a organisé un grand buffet. C'est très chouette d'être accueillis de la sorte !!!

Panneaux Accueil Buffet On trinque