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Septembre / Octobre 2014 : Madère

Le drapeau Le drapeau



Archipel de Madère

Categorie voyage Rabat - Porto Santo

Mardi 16 septembre : le vent est enfin annoncé !
Même si la direction du vent n'est pas idéale, après plus de 10 jours à attendre au Maroc, nous décidons de partir...
C'est ainsi que vers 9h, après avoir effectué les formalités de douane, nous voilà derrière les voiliers P'ti Ket et Prélud'Eux à suivre le bateau pilote pour sortir du fleuve de Bouregreg.

Au programme 550 Milles pour atteindre Porto Santo (île appartenant à l'archipel de Madère).

Au bout quelques petites heures, on ne voit plus personne, nous nous sentons seuls sur l'eau.
Malheureusement, la houle de 3-4 mètres, courte pour l'Atlantique, ne nous ménage pas. Au près avec force 5 à 6, la navigation est rude. Il faut tirer des bords... Et les estomacs (restés à terre si longtemps) ont du mal à supporter... Un mal de mer prend Maël et Laurence en traitre et ne les laisse pas tranquilles.
Cette première nuit, impossible de faire les quarts, Loïc veille pendant que Lolo essaie de récupérer. Cette même nuit, avec Loïc et Louise sur le pont, le bateau passe sous un cumulonimbus et une grosse rafale couche le bateau : plus de peur que de mal !

Il fait bien frais. Heureusement qu'il y a la salopette et la veste de quart pour se protéger la nuit... voire la journée ! Pour le souper, nous apprécions les soupes en sachet qui nous réchauffent bien. Lolo va mieux et nous reprenons un rythme de quarts.
Au petit matin de la 3ème nuit, nous entendons un grand bruit. Clac ! Et le bateau se redresse... l'écoute de génois a cassé net au niveau du noeud de chaise ! Maël nous fait remarquer que le génois est déchiré... bon ben alors on va le rouler !
Et comme le vent diminue nettement, nous finissons la dernière partie au moteur (presque panne de gasoil... heureusement les bidons de réserve sont là pour quelque chose !) et du coup on peut faire une trajectoire plus directe.
Nous nous régalons aussi avec le petit thon que Loïc a pêché. Cuit au citron, c'est trop bon !
Nous croisons quelques dauphins et des tortues qui se laissaient porter par le courant, on se demande ce qu'elles font à 150 milles des côtes...

Samedi matin terre en vue ! Et nous arrivons devant l'immense plage de Porto Santo en fin d'après midi. Ouuuuuffff ça fait du bien de s'arrêter !!!

Depart de Rabat Le thon Lolo et Louise Avant le diner

Rabat / Porto Santo en résumé :



Nous restons 2 jours au mouillage. Quelle tranquillité après notre traversée mouvementée ! Ensuite 2 jours au port, histoire de pouvoir, monter au mat (c'est mieux quand le bateau ne bouge pas trop quand même !), faire quelques réparations et remplir nos réservoirs de gasoil.
Nous avons un email de Prelud'Eux, eux arrivés plus tôt sur Madère, qui s'inquiétait de notre arrivée vu les conditions de mer...
Nous nous inquiétons un peu pour Pti Ket qui arrive finalement 2 jours après nous à Porto Santo. Nous sommes contents de les retrouver.
Tous les équipages ont eu des soucis de mal de mer... quelque part c'est rassurant, on se sent moins seul !

apero Marina vue depuis le mat

Porto Santo est une petite île de 11 x 6 km environ avec une grande plage de sable de plusieurs kilomètres de long (8-9). La marina est située à une quinzaine de minutes de la petite ville (environ 6000 âmes).
Nous en profitons donc pour visiter la maison de Christophe Colomb, transformée en musée. Il a habité à Porto Santo où il s'est marié et a eu un fils, dans les années 1480, avant ses 4 expéditions vers les "Indes". Le pauvre, il est mort sans savoir qu'il avait découvert l'Amérique...
Nous passons aussi à côté des restes d'un des vieux moulins à voile de l'île.
Il y a fort longtemps, l'île était exploitée pour ses arbres : les dragonniers dont la sève rouge permettaient de teindre les tissus. Malheureusement, l'exploitation était telle que maintenant l'île est presque déserte...

Christophe Colomb dragonnier Logo Mariposa Jusqu'a Madere

Avant de partir, les enfants peignent notre logo sur la digue du port au milieu de tous ceux qui ont laissé leur trace avant nous...

Categorie voyage Madère

Mercredi 24 septembre 2014, nous faisons la traversée jusqu'à Quinta do Lorde sur l''île de Madère. C'est beaucoup plus tranquille et rapide que la navigation précédente ! Maël et Louise réussissent même à jouer au scrabble.

Partie de scrabble Jusqu'a Madere La traversee Avec les gds parents

Ce même soir, nous retrouvons Majojo et Papierre qui sont venus passer quelques jours avec nous. Tout le monde est bien content de les revoir !
Nous en profitons donc pour visiter l'île de Madère qui est magnifique.
La langue parlée est le portugais mais les habitants ont l'habitude du tourisme et parlent facilement anglais, allemand, français...
L'île est superbe avec ses pentes abruptes très vertes et une côte de toute beauté avec beaucoup de parois déchiquetées par l'érosion. Il y a aussi beaucoup de magnifiques fleurs. Dommage que les agapanthes sauvages soient presque toutes fanées.
Nous découvrons le "maracuja-banana", un fruit de la passion allongé.

Fleur bec d'oiseau maracuja banane La cote de madere

Nous louons une petite voiture afin de pouvoir vagabonder à notre guise.
A Funchal, nous déambulons dans le centre ville bien agréable. Nous prenons le téléférique pour atteindre Monte 560m plus haut.
Puis nous craquons pour la descente en luge en panier d'osier typique. Ce moyen de transport date des années 1850, cette luge en bois est poussée par des canotiers qui utilisent des chaussures spéciales avec une énorme semelle en caoutchouc pour freiner dans l'impressionnante descente.
Ensuite, nous visitons la cave Blandy's pour en connaitre un peu plus sur le vin de Madère (qui ne sert pas seulement pour les sauces dans la cuisine française !).

luge en osier funchal Blandy Madere

A Caniçal, nous visitons le musée de la baleine, fort intéressant où nous apprenons beaucoup de choses sur l'histoire de la chasse à la baleine à Madère (jusqu'en 1982) ainsi que sur les différentes sortes de cétacés.

Nous partons pour une balade en voiture et longeons la côte par l'est et le nord en faisant plusieurs arrêts pour admirer le magnifique paysage découpé depuis les anciens postes de vigies (pour la chasse à la baleine), les phares et les points de vues sur les petites routes de montagne.
Sur la route, la balade dans le tube de lave vaut le détour.
Nous terminons notre journée par une baignade bien originale à Porto Moniz dans les piscines semi-naturelles entourées de roches volcaniques et remplie d'eau par la marée!

Cote Tube de lave Piscine semi-naturelle Montagne

La vue depuis le Pico Areeiro est très chouette.

Pic Areeiro

Et les promenades le long des levadas (ces canaux d'irrigation construits du XVI jusqu'au début du XX) sont très agréables. La balade sur la pointe de São Lourenço, à l'extrême est, mérite aussi le détour.

Levada Levada Sao lourenco Sao lourenco

Côté cuisine, nous nous régalons de poissons (sabre noir, morue, calmar, bigorneaux, patelles...). Le dessert typique "bolo de mel", un gâteau au miel de canne à sucre ressemble à un pain d'épices.
Et comme d'hab', au port, il faut du temps pour bricoler un peu, donner des nouvelles et "aller à l'école" !

Patelles Vue sur marina Le linge Machico

Categorie voyage Les Iles Désertes

Vendredi 03 octobre 2014, en début d'après-midi, nous partons pour les Iles Désertes visibles depuis Madère. Avec 15 Noeuds de vent de travers, nous arrivons en 3 petites heures. Cependant, au bord des îles ça souffle et il y a de la houle, on se demande si le petit mouillage sera abrité... Peut-être vaut-il mieux suivre la route et continuer... Mais cela veut dire que nous repartons pour 24h au moins... Maël veut tout de même faire un tour vers le mouillage. Bon d'accord... Et finalement le petit mouillage semble protégé de la houle et un peu des rafales. Tout le monde vote pour faire une halte ici ! Youhouhou !!!!

Nous prenons le seul corps mort disponible (réservé au bateau de ravitaillement s'il arrive). En fait, sur ce petit groupe de 3 îles "désertes" 2 gardiens du parc naturel se relaient toutes les 2 semaines dans leur petite maison pour surveiller et étudier la faune et la flore.

Nous avons l'impression d'être seuls au monde... Nous prenons un apéro et... un phoque vient nous saluer par un grand cri ! Incroyable ! Magique !

Après une nuit en pointillés (à vérifier que nous ne nous rapprochons pas des falaises avec le vent qui souffle en rafales), nous partons en kayak sur l'île principale pour suivre le gardien sur le sentier touristique. Il nous explique les espèces endémiques comme une tarentule et nous montre un jeune bugio, oiseau marin.
Nous pique-niquons sur l'île : ca fait du bien quand ça ne bouge pas quand même !!!! Et les gardiens nous offrent le café et nous papotons un moment avec eux.

Desertas 1 bugio Desertas 3 Desertas 5

De retour sur Mariposa, nous voyons une violente rafale faire déraper une grosse goélette de tourisme qui venait d'arriver.
Elle glisse sur nous, le skipper nous appelle, il ne semble plus pouvoir manoeuvrer son bateau et ne peut nous éviter... Aaaaahhhhh ! Loïc largue l'amarre à l'avant. Lolo et Louise sortent en trombe du carré en entendant les cris et tentent de repousser la goelette, tout comme les équipiers sur la goélette... Aie aie aie !
Maël a la bonne idée d'allumer le moteur et nous partons in extremis pour éviter de se faire rentrer dedans !!! Nous en sommes quittes pour quelques rayures et un autocollant arraché... Ouf !!!!!!!!!
Nous repartons prendre le coffre pour reprendre l'école.

Desertas 6 Goelette Desertas 7 Desertas 8

En soirée, le soleil sort de derrière les nuages et nous pouvons admirer les couleurs ocres des falaises ainsi qu'un superbe coucher de soleil. Le dîner se termine en chansons. Les quiches aux poireaux étaient succulentes ! Et nous passons une nouvelle nuit ici.

Ocre

Categorie voyage Les Iles Sauvages

Dimanche 05 octobre 2014, en matinée, nous levons l'ancre direction les Iles Sauvages, environ 145 MN (càd environ 24h). A nouveau une houle croisée et courte nous rend la navigation pas très agréable... Nous arrivons en fin de matinée à "Salvagem Grande", autre île inhabitée appartenant à l'archipel de Madère.

Navigation Navigation 2

La mer est bien agitée autour de l'île et nous décidons de nous amarrer de nouveau à l'énorme bouée du bateau de ravitaillement. Nous verrons par la suite quelle mauvaise idée nous avons eu ! Nous contactons les gardiens par VHF. La visite de l'île sera programmée pour 17h à marée basse et ils nous informent que nous devrons quitter la bouée tôt demain matin car le bateau de ravitaillement et de changement de "gardiens" arrivera vers 7h.

La bouee La bouee 2

Vers 16h nous nous mettons donc en route vers l'île (ça fait toujours du bien de marcher sur la terre ferme surtout que là où est le bateau, ça bouge !). En passant, nous saluons le bateau français YAO qui vient de se mettre au mouillage. Les 2 chiens nous accueillent en jappant. Nous retrouvons ensuite l'équipage (Jean-Loup, Marianne et Lucas) pour la balade autour de l'île.
Une scientifique (étudiant les oiseaux) nous accueille et nous offre une tisane. Elle nous explique que cela fait 37 jours qu'ils sont sur l'île et que le lendemain la relève arrive. Du coup, ils sont en plein nettoyage de la maisonnette. Ensuite le gardien de l'île nous emmène pour la promenade avec YAO et le chien Salvagem, seul habitant permanent de l'île. Nous découvrons un plateau avec de petits buissons et une superbe côte déchiquetée par la mer et les vents dominants. A plusieurs reprises nous pouvons observer de jeunes petrels qui nichent dans des trous an attendant de pouvoir prendre leur envol.

Salvagem 1 Salvagem 2 Oiseau Salvagem 4

Le retour en annexe s'avère un peu difficile car la marée a encore baissé et la côte est très rocheuse avec vagues et courants en tout sens... YAO nous propose de prendre l'apéro chez eux. Ils nous expliquent qu'ils partent pour un tour du monde (ils ont déjà fait un tour de l'Atlantique quelques années auparavant) et nous finissons autour d'un bon plat de pâtes à la bolognaise maison de Marianne !

Salvagem 3 Salvagem 5 Yao Sur Yao

En milieu de nuit, nous entendons un gros DONG, puis un autre ! Les enfants continuent de dormir et nous sortons sur le pont. Nous voyons que malgré le vent, nous cognons dans la grosse bouée métallique. Nous nous remettons en place puis retournons nous coucher. Une 1/2h après rebelote : dong, dong, dong ! Zut ! Que fait-on ??? Mouiller en pleine nuit près des falaises n'a rien d'évident pour nous... mais d'un autre côté le vent soufflant d'un côté et le courant nous poussant de l'autre, nous continuons à taper sur cette énorme bouée... Mais pourquoi n'est-elle pas entourée de pneu ou autre pour amortir ???
Finalement nous trouvons plus sage de mouiller vers YAO. La lune nous aide bien. Ensuite nous continuons notre nuit sur une oreille, en espérant que notre mouillage tienne... Le bon côté c'est que nous ne sommes pas obligés de partir à 6h du matin pour laisser la bouée libre !
Mardi 07 octobre, départ pour les Canaries avec une navigation de 135 MN ou une journée et une nuit.